Naissance de petits! <3

Membre - Guerrière de l'Eau Messages : 45 Date d'inscription : 16/04/2013

Il faisait beau et chaud. La saison des feuilles vertes avait déjà commencée, et Perle de Rosée avait déménagé dans la pouponnière depuis plusieurs jours. Son ventre était gonflé, et sa respiration régulière le soulevait à chaque inspiration. La reine dormait. Le soleil était déjà haut dans le ciel, presque à son zénith lorsque la chatte gris-perle se réveilla. Elle avait rêvé du jour où elle avait annoncé la bonne nouvelle à Lune Noire, son compagnon, il y deux lunes de cela. À ce moment-là ne réalisait-elle pas encore ce qu’il lui arrivait. Maintenant, son ventre ne cessait de bouger, sous les coups de pattes des chatons, et l’odeur du lait était présente sur sa fourrure. Elle ne regrettait que très peu de ne plus pouvoir exercer ses qualités de guerrière, car ce manque était de loin compensé par l’arrivée future de ses petits trésors. La reine trépignait d’impatience. La lumière du soleil perçait à travers le rideau de feuillage qui protégeait la pouponnière, et Perle de Rosée décida qu’il était temps de se lever. Après quelques difficultés, elle parvint à se hisser sur ses pattes. Elle jeta un rapide coup d’œil à son ventre. Elle savait que la naissance de ses petits n’allait pas tarder. De bonne humeur, elle se fit une toilette soigneuse et pris garde à ne pas négliger le moindre recoin de son pelage. Ensuite, elle émergea de la pouponnière, et déboucha sur la grande place. Elle remarqua qu’il y avait de l’agitation. Une autre reine, dont les petits étaient déjà nés, les surveillait d’un regard bienveillant tandis que ceux-ci jouaient, les anciens étaient sortis de leur tanière et racontaient des histoires passionnantes aux apprentis curieux qui exécutaient leurs corvées quotidiennes, les guerriers rentrant de patrouille s’étaient installés près de la pile de gibier et partageaient tranquillement un repas bien mérité, et les vétérans s’entretenaient avec Etoile de Brume, certainement afin de parler de leurs patrouilles, de l’entraînement des apprentis ou autres... Perle de Rosée guetta la présence de leur guérisseuse, en vain. Elle était certainement partie à la recherche de plantes. À moins qu’il ne soit déjà la demi-lune, dans quel cas elle était partie en direction des hautes-pierres. Perle de Rosée s’avança vers la pile de gibier, et se pencha pour ramasser l’une des nombreuses proies attrapées. À cet instant, elle ne put s’empêcher de penser que ses petits naîtraient dans des conditions idéales. Le clan ne manquait de rien. Ensuite, la reine alla s’installer non loin, à l’ombre d’un arbre. Elle s’allongea, exténuée par l’effort de porter ses petits dans son ventre. Vivement qu’ils sortent ! Enfin, elle commença son repas. Elle avait choisi un mulot bien garni. Grassouillet, il était extrêmement appétissant. Elle planta ses crocs blancs dans la chair tendre du rongeur et le finit en quelques bouchées. Finalement, elle se lécha les babines, afin de garder ce goût succulent plus longtemps. Ne voyant pas Lune Noire, elle décida d’aller changer sa litière. En effet, celle-ci était devenue sèche, n’ayant eu aucun contact aqueux depuis le début de la saison des feuilles nouvelles. La reine tira toute la mousse qu’elle arrivait à porter jusqu’à l’extérieur du camp, puis en ramassa non loin, avant de se diriger à nouveau vers le camp. Pourtant, elle dût faire une pause. Le soleil tapait fort, et elle n’avait rien bu depuis la veille. Ses petits s’agitaient de plus en plus et la chatte grise se fatiguait rapidement. Elle s’assit et respira profondément, essoufflée. Remarquant que des toiles d’araignée s’étaient collées contre ses poils, elle se lécha, de sorte à les enlever. Finalement, elle se releva. Presque aussitôt, un effluve reconnaissable entre mille flotta dans l’air. Ce parfum familier excita les sens de Perle de Rosée. Son ouïe lui indiqua l’endroit d’où IL venait, et sa vue distingua bientôt SA silhouette. Perle de Rosée esquissa un sourire de bonheur et marcha en direction de son compagnon. Arrivée à quelques longueurs de lui, elle lança :

« Lune Noire ! »

Ensuite, la reine se frotta contre son amour. Un ronronnement sonore s’échappa de sa gorge. Il venait la voir tous les jours, mais leurs sorties quotidiennes, leurs parties de chasse et leurs patrouilles ensemble lui manquaient. À chaque fois que leurs regards se croisaient, Perle de Rosée ressentait un amour immense, qui, elle en avait l’impression, allait la faire exploser. Nageant dans le bonheur, elle en oublia sa litière et resta à côté de lui…

« Lune Noire ! »

L'appel de sa compagne fit réagir le matou noir et blanc. La chatte gris-perle se frotta à lui en un ronronnement de bonheur. Le guerrier fit de même, troublé. Sa compagne avait maintenant un ventre très gros, ses petits ne devraient pas tarder. Le guerrier était toujours inquiets pour elle, et il savait que ça ferait une épreuve pour Perle de Rosée. Une épreuve. Sa compagne aimait les épreuves. Mais pas n’importe lesquelles. Cette épreuve là pouvait être mortelle. Que ferais Lune Noire sans Perle de Rosée ? Ses idées noires s'évaporèrent sous le ronronnement de bonheur de sa compagne. Il posa son regard sur la féline. Un regard neutre, cependant si on voyait au plus profond de lui, une pointe de tristesse se lire dans ses yeux. Perle de Rosée perçut ce sentiment mais retourna dans la pouponnière, comme perturbée elle aussi. Lune Noire rentra sur la pointe des coussinets. Il pensait déranger d'autres reines, mais Perle de Rosée était la seule occupante de la pouponnière. Lune Noire se demanda si elle ne se sentait pas seule, quelques fois. Il miaula :

"Dis donc, c'est peu éclairé ici ! Au moins, le Soleil ne te réveille pas trop tôt. Comment vas-tu ? "

La question habituelle. Simpliste. Sa compagne miaula que ça allait, et que le Soleil était plutôt agréable. Lune Noire s'assit et engagea un peu la conversation. Une conversation simple, comme si tout allait bien. Mais la tristesse de perdre sa compagne de Lune Noire l'empêchait de se sentir à l'aise. Soudain, il sentit Perle de Rosée pousser un cri d'horreur. Il ne sut pourquoi au début puis devina : les petits !

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Lorsque le regard de la chatte croisa celui de son compagnon, elle y lut de la tristesse. Cependant, elle était celle qui le comprenait le mieux. Ils n’avaient pas besoin de mots pour savoir ce que l’autre pensait, et Perle de Rosée avait deviné ce qui hantait Lune Noire. Décidant ne pas en parler, et sachant que cela ne mènerait à rien, la reine retourna à la pouponnière, n’oubliant pas de ramasser la mousse fraîche. Elle était très affaiblie, et désirait se reposer en compagnie du futur père. Elle disposa la mousse de façon équitable sur le sol sableux de la pouponnière, puis s’allongea sur le flanc. Lune Noire entra à son tour sur la pointe des coussinets, espérant ne pas déranger, avant de remarquer que sa compagne était seule. Il jeta un bref coup d’œil avant de s’exclamer :

"Dis donc, c'est peu éclairé ici ! Au moins, le Soleil ne te réveille pas trop tôt. Comment vas-tu ? "

Perle de Rosée esquissa un sourire rassurant, tout allait bien. Elle aimait Lune Noire et savait qu’il ne voulait que son bien, mais elle se sentait responsable de toutes ses inquiétudes. Finalement, voyant qu’il s’était assis, elle répondit :

« Cesse de te faire du souci, je vais parfaitement bien ! Rien ne pourrait me rendre plus heureuse ! Et pour le soleil, ce n’est pas plus mal, car comme cela, la température reste fraîche… »

Ensuite, les deux amoureux engagèrent une de leurs discussions habituelles. Bien qu’ils parlaient presque à chaque fois des mêmes sujets, Perle de Rosée ne se lassait jamais de leurs conversations. Pourtant, ce jour-ci, elle était distraite. La chaleur lui était de plus en plus insupportable et ses paupières s’alourdissaient sous l’effort qu’elle devait fournir afin de paraître normale. Elle ne se sentait pas à l’aise et la tension montait crescendo au fur et à mesure que le temps passait. La fin d’après-midi arrivait à grand pas lorsqu’une douleur cinglante la frappa au ventre. Elle lança un cri étouffé, avant de pivoter sa tête en direction de son ventre, la respiration saccadée. Perle de Rosée savait que l’accouchement était une épreuve difficile, néanmoins, elle ne s’était jamais doutée que la souffrance pouvait être telle. Un nouvel élancement aigu la traversa de toutes parts. Tremblante, elle commença à pousser. À côté d’elle se tenait Lune Noire. Trop occupée, elle ignorait ce qu’il faisait. Était-il trop effrayé pour bouger ou lui murmurait-il des encouragements ? Elle ne le savait pas, mais cela ne changeait rien. Cette fois, la contraction fut si forte que la reine eut l’impression que son ventre se déchirait. Elle se força à penser à ses petits, qui étaient à quelques queues de souris de l’extérieur, de la vie. Elle voulait à tout prix les avoir auprès d’elle. Alors elle poussa. Elle poussa et poussa encore, jusqu’à ce que la première tête apparaisse. Une joie immense, plus puissante que ce qu’elle n’avait jamais ressenti la conquis. Elle comprit. Elle comprit à quel point ils seraient importants pour elle. Rien ne comptera jamais plus qu’eux. Le placenta s’était percé, et le petit respira sa première goulée d’air. Un miaulement émana de sa bouche minuscule. Perle de Rosée se pencha vers lui pour le lécher, mais le suivant arrivait déjà. Elle lança :

« Lune Noire, occupe-toi de lui ! »

Puis elle laissa échapper un petit cri, et poussa encore. Leur second chaton venait au monde. Il sortit enfin, et Perle de Rosée laissa son compagnon le réchauffer. Le travail n’était pas encore fini. Un troisième petit était impatient de sortir. Au bout d’un moment, Perle de Rosée put se retourner, et l’entoura de sa queue avant de le lécher vigoureusement. Ses petits poils humides étaient tout doux, et Perle de Rosée ne put s’empêcher de laisser échapper un ronronnement. Le dernier chaton était le plus petit. Il miaula aussi, puis essaya de trouver une mamelle à téter. Perle de Rosée s’allongea, et se laissa tomber sur sa litière, exténuée. Elle n’avait jamais fourni un effort pareil. Pourtant, toute la peine éprouvée durant l’accouchement avait disparue. La reine l’avait déjà oubliée, tellement le bonheur de voir ses trois chatons en vie à ses côtés l’avait submergé. Couchée, elle laissa ses petits se nourrir et découvrir les premières sensations de la vie. Le froid de l’air ambiant sur le pelage mouillé, la chaleur du ventre de la mère, le réconfort d’une langue emplie de tendresse, le goût du lait. Perle de Rosée leur lança un regard attendrit, puis tourna son visage vers Lune Noire, et lui dit simplement :

« Je t’aime »

Trop épuisée pour dire d'autres choses, elle ne fit que les penser dans sa tête. Elle se dit combien elle trouvait ses petits magnifiques, quelle joie c’était, et… Elle ne put rien se dire de plus, un tourbillon de pensées désordonnées la traversa. Sa respiration s’était désormais stabilisée, et son ventre se soulevait enfin régulièrement. Elle sentait les petites pattes de ses chatons sur sa fourrure, et ne put rêver mieux.

« Cesse de te faire du souci, je vais parfaitement bien ! Rien ne pourrait me rendre plus heureuse ! Et pour le soleil, ce n’est pas plus mal, car comme cela, la température reste fraîche… »

Lune Noire hocha la tête, soudain joyeux.Puis les deux chats continuèrent à discuter jusqu'en fin d'après midi. Alors que le mâle noir et blanc allait s'en aller à la patrouille du Crépuscule, sa compagne se recroquevilla sur elle même en poussant des cris horrifiés. Le mâle accourut vers elle, la tenant par la patte. Pour l'encourager, il émit un ronronnement. Puis il miaula avec douceur :

"Courage, Perle de Rosée."

Aussitôt, le premier petit sortit et vit la lumière. Alors que la reine essayait de le lécher, elle sentit un deuxième chaton venir. Avant que Perle de Rosée ne le lui ordonne, il le devina :

« Lune Noire, occupe-toi de lui ! »

Le mâle noir et blanc fut tiré de ses pensées et commencer à lécha un petit chaton tigré. Le collant contre lui, il tentait de le réchauffer. Le petit chaton miaula d'une petite voix inoffensive. Mais quand le deuxième arriva, il dut remettre le chaton tigré à sa mère afin de s'occuper du deuxième chaton, qui avait une robe cendrée-écaille. Lune Noire continua à lécher le chaton vigoureusement. Puis le troisième déboula. Cette fois, c'est sa compagne qui fit le travail. Lune Noire la vit se coucher pur les allaiter, tout en se disant que ces petits étaient aussi les siens. Ses enfants. Il se demandait si l'épreuve n'avait pas été trop dure et que Perle de Rosée s'en remettrait. Allongé, le mâle noir et blanc regardait les petits gémirent en tétant le bon lait chaud. Lune Noire ronronna de plaisir. Il avait en fin sa descendance ! Sa compagne lui lança tendrement :

« Je t’aime »

L'amour de Perle de Rosée ne surprit pas Lune Noire. Au contraire, il se frotta contre sa bien-aimée en laissant échapper un ronronnement sonore. Qu'il était heureux ! Sa compagne, visiblement épuisée, posa la tête contre la mousse. Le rêve de Perle de Rosée s'était enfin réalisé. Lune Noire savait que son rêve était depuis toujours d'être une reine. Il pensait aujourd'hui qu'il l'avait comblé comme jamais, et que sa compagne était heureuse. Le matou noir et blanc pensa soudain à un détail : les noms des chatons ! Il avait proposé deux noms, mais il ne savait quand il allait les nommer. La nomination, c'était l'un des moments les plus magiques pour Lune Noire. Perle de Rosée se tourna vers lui, comme si elle avait deviné que son compagnon se disait. Il attendit sa réponse, les yeux rivés sur sa compagne.

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Perle de Rosée sentit la douce caresse de son compagnon et ronronna avec lui. Alors elle s’affaissa, trop épuisée pour se tenir éveillée. Cependant, elle souhaitait plus que tout profiter des instants suivant la naissance. Elle décida d’utiliser son don. Il était rare qu’elle fasse ce choix, mais ses petits étaient la chose la plus importante à ses yeux, et elle ne voulait rien regretter. Elle ferma les yeux et puisa un peu d’énergie dans un des arbres qui entouraient le camp. Celui-ci en était plein et Perle de Rosée n’en avait pas besoin de beaucoup. Enfin revigorée, elle tourna sa tête vers leurs petits, d’un regard empli de fierté et d’amour. Leurs pelages propres et, à présent, presque secs, permettaient aux parents de distinguer la couleur de leurs poils. Elle les observa. L’un d’eux, le premier né, avait un magnifique pelage tigré, tandis que le deuxième était vêtu d’un beau poil soyeux cendré. Sa tête était légèrement écaille, et la reine remarqua un museau noir, orné d’un éclair blanc. Ses moustaches blanches et ses coussinets bicolores étaient en harmonie, et on pouvait remarquer des longues oreilles attentives. Elle n’était ni grande, ni petite, mais à côté d’elle, le troisième chaton paraissait encore plus petit. Celui-ci était plus maigre que les autres, pus fragile. Sa fourrure, blanche parsemée de taches grises et de taches rousses était en plus à poils court, ce qui la rendait encore plus petite. Quant à ses coussinets et à son museau, ils étaient d’un rose timide, correspondant parfaitement avec sa délicatesse. Comme sa sœur, elle était dotée de longues moustaches blanches. En voyant son pelage, Perle de Rosée pensa à une tornade de noisettes, ignorant pourquoi. Soudain, elle se rappela qu’ils n’avaient toujours pas été nommés ! Elle leva la tête vers Lune Noire, et comprit qu’il pensait également à ça. Il semblait y attacher une certaine importance. Alors Perle de Rosée fit, en désignant ses petits l’un après l’autre:

« Petit Corail, Petite Foudre et… Petite Noisette ? »

La reine regarda à nouveau ses petits. Ces noms leur iraient parfaitement. Petit Corail était strié de rayures, qui pouvaient faire penser au corail, tandis que Petite Foudre avait un éclair sur la truffe. Petite Noisette, quand à elle, avait comme un nuage de noisettes sur le dos. Perle de Rosée aimait déjà ses petits, avant même de les connaître. Quoique, ils venaient de passer deux lunes entières dans son ventre. La reine rayonnait de bonheur, son rêve s’était réalisé. Elle pensa ensuite à leur futur. Ils semblaient si fragiles qu’elle avait de la peine à les voir guerriers. Elle se demanda si un jour, l’un d’eux deviendrait lieutenant, comme leur père. Elle pensa ensuite au reste du clan. Bientôt, elle recevrait de la visite et devrait présenter ses chatons. Elle tenait tellement à eux. Désormais, elle comprenait ce que ressentaient les reines. Ces longs jours inactifs, pendant lesquels elle regrettait ses sorties avec Lune Noire s’étaient effacés d’un coup, et la chatte était prête à recommencer. Alors, un rayon de soleil plus puissant que les autres parvint à traverser l’épais feuillage qui protégeait la pouponnière, et vint illuminer la petite famille. À cet instant, Perle de Rosée ne voyait plus le malheur. Elle avait oublié les dangers qui menaçaient les chats. La faim, la guerre, tout. Sa vie n’était que joie. Elle fixa Lune Noire de ses beaux yeux bleus, lui communiquant tout l’amour qu’elle nourrissait envers lui. Lui aussi semblait heureux, et cela enchanta la jeune reine.

« Petit Corail, Petite Foudre et… Petite Noisette ? »

La réponse de Perle de Rosée convint Lune Noire. Petite Foudre était une chatte cendrée-écaille, avec un éclair sur la truffe. Voilà qui lui irait. Petit Corail était un petit mâle à la robe tigré et Petit Corail lui allait comme un gant. Quant à Petite Noisette, il ne comprenait pas tout à fait. Elle était quelque peu brune cependant. Mais ce nom convenait à Lune Noire. c'était ses petits, et il semblait voir dans la carrure de Petite Foudre qu'elle deviendrait ce qu'elle souhaiterait être. Quant à Petit Corail, le mâle tigré, il devrait réussir sa mission, sa quête, car dans son esprit Lune Noire déchiffrait une quête, un rêve à réaliser. Et Petite Noisette, elle, était bien maigre et faible. Le mâle se demanda un instant quel serait son avenir. Peut être un avenir incertain, plongé dans l'ombre et l'obscurité. L'ennui, la peur mais le savoir. Les qualités revinrent. Une place faite pour elle, une place méritée. Le destin d'une vie nouvelle, un éclat de joie, l'excitation de son regard...Ses pensées se dissipèrent bien vite quand Petite Foudre se colla à sa père et dérapa sur ses pattes. Le mâle noir et blanc se coucha et sa petite fille trébucha sur l'une de ses pattes. Son père la rattrapa en un quart de secondes. La petite chatte posa sa tête sur ses coussinets et le mâle ronronna de plaisir en regardant sa compagne. la chatte gris-perle semblait comblée comme jamais. Bientôt, les deux amoureux annonceraient la naissance des trois chatons, ils seraient fières comme jamais. Le fait d'avoir de la descendance était précieux, mais d'être connu pour un père l'était plus encore Sa joie était telle qu'il en oubliait Petite Foudre. La petite chatte dormait sur sa patte. Comme elle était adorable ! Perle de Rosée allaitait ses deux autres petits. Lune Noire la vit dormir. Il décida de rester pour sa fille. Qu'il était bon d'être père ! L'amour que lui couvait Perle de Rosée était très fort, Lune Noire le savait. Lui aussi, il l'aimait follement. Il posa sa tête sur le sol et plongea dans un sommeil profond, avec sa fille endormie sur sa patte.

» Deux petits chatons partent à l'aventure [PV Patte Glacée]